Un prêtre taoïste tente de maîtriser un cadavre qui pourrait être un vampire, mais ses deux assistants font des bêtises. Non seulement le vampire se réveille, mais d’autres complications arrivent…
Encounters of the Spooky Kind a lancé un genre qui trouve sa consécration avec Mr Vampire. Ce film est le début de toute une série de qualité variable, mais humoristique. Lam Ching-ying endosse ici un rôle qui le suivra toute sa trop courte carrière. Il faut dire qu’il est plus vrai que nature en prêtre taoïste spécialiste du surnaturel. Adepte du kung fu, volontaire et tonique, il colle parfaitement à cette image de maître qui travaille et enseigne simultanément.
L’équipe d’acteurs est bonne, avec tout d’abord la prestation hilarante de Ricky Hui en bouffon. Les personnages ne sont pas originaux, même pour l’époque, mais efficacement interprétés. Seul l’inspecteur, le personnage interprété par Billy Lau, est redondant avec le rôle du bouffon. Mais le grand Sammo (le producteur) avait insisté pour rajouter un comique. Ma foi, ses pitreries font effectivement rire.
Les effets spéciaux sont faibles, même à cette époque (Star wars a mis la barre très, très haute), mais acceptables pour ce type d’œuvre. Les comédies fantastiques apportent (en général) rire et féerie ; elles peuvent donc se passer d’images irréprochables.
Le scénario est classique avec comme seule originalité l’apparition de la romance là où on ne l’attend pas. C’est d’ailleurs dommage qu’elle soit tragique, Pauline Wong s’en sortait tout à fait honorablement en séduisant fantôme.
Mr. Vampire est un classique de l’humour chinois et l’une des interprétations du mythe du vampire si exploité au cinéma. Le film est certes vieux, mais franchement délassant.