La maladie est un prétexte pour se valoriser.
Christian travaille pour les plus grands mafieux du monde. Ce qui le rend différent des autres est une intelligence particulièrement due à sa maladie.
A priori le film attire dû à un scénario qui sort du commun. Mais malheureusement ce n'est qu'une illusion. Il pourrait être intéressant de mettre le handicap en avant dans une catégorie de la population ou normalement il n'est pas présent. Mais ici c'est essentiellement pour donner un caractère au personnage, à défaut de personnalité. C'est ici que se trouve le vrai fond du problème. Comme je l'ai dit c'est plaisant de retrouver un handicap ici, mais il n'est pas développé. Alors oui, on nous dit qu'il est maniable et qu'il n'aime pas trop le contact. Mais il y a beaucoup de pathologies dans ce cas. Ici, la maladie donne de la valeur au personnage, mais on devrait plutôt trouver un héros qui est caractérisé, en partie, par sa maladie.
Le tout caricaturé par un acteur fade, Ben Affleck. Pour lui cette pathologie se caractérise uniquement par un repli sur lui même. Ainsi il fronce les sourcils tout le temps sauf quand il doit faire quelque chose d'important dans le film.
La seule chose qui maintient la réalisation hors de la crise est Gavin O'Connor. Là ou d'autres réalisateurs se seraient contentés de l'action et du personnage, lui, il essaie de mettre en place une ambiance. On a rien de spécial à redire. Même si cela ne présente aucune originalité en soit, tout est propre et donne ainsi au spectateur envie de s'intéresser. Il veut également, à travers sa mise en scène, placé le spectateur dans la peau du personnage. Par des jeux de lumières et de musique il veut nous faire comprendre ce que ressent le malade. Le réalisateur a clairement plus travailler la pathologie du héros que son acteur.
Un second est déjà prévu, avec le même réalisateur, le même scénariste et le même acteur. Si on trouve cette réalisation moyenne je ne pense pas qu'il est utile de regarder le suivant, si ce n'est pour visionner le même film.
En somme Mr Wolff mise tout sur sa prétendue originalité sans en faire d'avantage.