Depuis hier je ne cesse de me dire que ce film est un véritable labyrinthe de miroirs recouverts de miroirs déformants faisant perdre l’orientation et tout repère spatial. On est confronté à des répétitions, des déformations, des réapparitions sans jamais savoir ou cela va bien nous mener. La seule boussole reste cette rencontre fortuite entre 2 femmes donnant droit à une sorte de quête d'identité et une histoire d'amour naissante.
Je me suis marré, j'ai flippé, je me suis attaché à cette relation naissantes entre les 2 femmes, j'ai été perdu puis j'ai cru comprendre des choses. Bref c'est un véritable tunnel à grande vitesse dans lequel on est plongé.
Les premiers plans de Los Angeles de nuit depuis le lieu de l'accident sont splendides, la ville aimante les personnages et le spectateur. La ville semble nous appeler. ensuite j'ai eu le sentiment que le film nous berce dans un rêve, l'arrivée de Naomi Watts à l'aéroport est idyllique. C'est lumineux, blanc et doux. Il y a une légèreté et un sentiment d'apesanteur et d'espoir qui transpire du personnage de Naomi Watts, qui ensuite s’assombrit progressivement.
C'est compliqué d'épiloguer dessus, j'ai le sentiment qu'il y a malgré tout beaucoup de signifiants et de choses qui peuvent nous apparaitre en le revisionnant. Aujourd’hui j'en retiens un trip à mi chemin entre rêve et cauchemar, l'ascension rêvée d'une aspirante comédienne à Hollywood qui tombe amoureuse et se projette dans un idéal que la réalité finit par rattraper.