Une route serpentée, une berline noir, une ville qui n'existe seulement dans un certain fantasme, me voilà plonger de plain-pied dans un monde ou le rationnel et la linéarité n'ont pas leur place.
Parfois le chemin est incolore, inhumable, difficillement perceptible, l'on essaie de s'éclairer faute de lumière. Choisir de passer cette porte, c'est comprendre qu'il faut d'abord s'abandonner, puis y retourner en tentant d'analyser et au final on semble en distinguer le language.
Il n'y a plus l'ombre d'un doute ce labyrinthe n'as pas de sortie, de raccourci mais plutot de multiples chemins menant à une équation. Les situations, les protagonistes semblent mentir, jouer avec nous...
Des objets à l'apparence banal, une disposition dans l'espace à première vue paraissant anodin et pourtant c'est bien cet espace qui nous raconte, nous distille des fragments d'une clef construite de toute pièce et dont jailli notre propre idée de la vérité.
Si le cinéma est fait d'illusionnisme, de voyeurisme, et de ludisme, Lynch en a saisi la quintessence à travers son oeuvre majeur.