Un film d’espionnage et de politique, sublimé par sa mise en scène et une distribution hétéroclite.

Suite à la prise d’otages des athlètes israéliens lors des Jeux olympiques à Munich (qui s’est soldée par la mort de tous les otages et terroristes), le gouvernement israélien riposte en mettant sur pied une opération secrète dirigée par un ex-agent du Mossad, dans le but d’éliminer tous les responsables de l’attentat.


En réalisant son film, Steven Spielberg s’inspire d’un fait divers réel tout en adaptant aussi, avec l’aide de ses scénaristes, le roman de George Jonas ("Vengeance: The True Story of an Israeli Counter-Terrorist Team") qui avait déjà connu une adaptation avec le téléfilm Sword of gideon (1986) de Michael Anderson (aussi appelé "Le 11ème commandement").


De la prise d’otage des athlètes israéliens, finalement, on n’en verra que très peu. D’une durée de 2h40, dès la scène d’ouverture, on est confronté à cet attentat terroriste. Pas le temps de souffler, tout va très vite et pour cause, on comprend rapidement que ça n’est pas le coeur du sujet, mais plutôt comment un ex-agent du Mossad et ses coéquipiers vont parvenir, à travers toute l’Europe, à éliminer les têtes pensantes de cette prise d’otages. Une chasse à l’homme(s) démarre et assez vite, les agents de l’ombre vont être confrontés à des dilemmes moraux (notamment lors de lors croisade pour assassiner les responsables palestiniens, devenant ainsi, par effet de miroir, les bourreaux qu’ils traquent).


Munich (2005) nous tient en haleine avec une très grande facilité (ne vous fiez pas à sa durée, on ne sent pas le temps passer). On est constamment sur le qui-vive en suivant cette équipe dans leur traque incessante. La tension se fait constamment ressentir à travers la mise en scène au cordeau du réalisateur. A mi-chemin entre le film d’espionnage et le film politique, le film est sublimé par la maestria de son réalisateur, ainsi que sa distribution aussi hétéroclite que séduisante (les scènes de dialogues entre Eric Bana, Mathieu Amalric & Michael Lonsdale sont superbes).


(critique rédigée en 2006, actualisée en 2024)


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