Mutile à tort et à travers au port.
Qui ne serait pas curieux de découvrir The Mutilator après avoir lu le superbe jeu de mots en guise de phrase d'accroche sur l'affiche ?!
Vous, lui, elle ?
Pfff... Z'êtes vraiment pas drôles.
(EDIT : l'affiche présente sur SC ayant changée, le jeu de mot en question était : "By sword. By axe. Bye Bye !"... C'est encore pire en l'écrivant tiens)
Donc, moi et le sens de l'humour fin et raffin... Bon, en tout cas, pas compliqué, qui me caractérise, je me suis déridé les zygomatiques à qui mieux mieux en découvrant cette phrase. Il me fallait voir ce film.
C'est fait, et pour ceux qui pourraient se laisser berner comme je le fus par cette punchline si improbable sur une affiche de ciné, je me dois de les prévenir : c'est ce qu'il y a de plus drôle / digne d'intérêt avec The Mutilator...
Passez votre chemin, je vous préviens les gars : 1h25, ça peut être long. Très long.
Un groupe de jeunes part pour passer d'agréables vacances dans la maison de bord de mer du père de l'un d'entre eux, Ed.
Ed, c'était un gamin pas dégourdi, jugez plutôt : pour l'anniversaire de son paternel il décide de lui nettoyer son fusil de chasse préféré. Normal quoi. Manque de bol, sa mère finit avec une bastos dans le buffet et trépasse. En même temps, tu t'attendais à quoi en tirant dans la porte, abruti ? Je veux bien qu'à cet âge là j'en tenais moi-même une sacrée couche, mais tout de même.
Maintenant, Ed, désormais âgé d'une vingtaine d'années, parait encore plus idiot et ne comprend pas que son père soit un peu distant envers lui. Et pire que tout, ce corniaud tient des propos totalement inadmissibles : "Mon père m'évite depuis des années comme si je sentais le rouquin"...
...
NON MAIS OH ! On est où là ?!
Et tout le monde ricane, en buvant de la bière. D'façon ils ne font que ça du début à la fin : boire des binouses et être beurrés à la moitié de la seconde canette. Et jouer à cache-cache.
Ce film est passionnant, oui.
Hormis des scènes de meurtres un peu plus gore que dans les plus récents slashers destinés à un public ado, il n'y a vraiment rien à sauver.
Enfin si : la vierge du film. Parce que le réalisateur dont je ne veux même pas me fatiguer à retenir le nom à bien lu dans son "le slasher pour les nuls" qu'il fallait au moins une survivante, et qu'il était hors de question que ce soit la chagasse qui déballe les boobs dans la piscine à tout bout de champ. Le souci c'est que dans un éclair de lucidité, c'monsieur a du prévoir de petits endormissements par-ci par-là de ses spectateurs et du coup, pour que tous sachent bien que c'est la gentille fille prude qui s'en sort, on doit nous placer dans les dialogues sa virginité bien dix fois au bas mot... A peine lourd, monsieur. A peine.
On esquisse un sourire de temps en temps, comme quand un mec est littéralement coupé en deux en heurtant des... cagettes en bois, mais c'est une bien maigre consolation face aux interminables minutes de... rien.
Donc cher "monsieur-le-réalisateur-que-je-ne-sortirais-pas-de-son-anonymat-fort-mérité", la rouquine "sent" qu'il est temps de vous saluer bien bas.
Le majeur bien haut.
Humpf.