Au XIXème siécle, en Angleterre, Philip, jeune Lord anglais sous la tutelle de son oncle, apprend la mort de ce dernier en Italie dans des circonstances mystérieuses. Ayant appris qu'il s'était épris récemment d'une jolie veuve, Philip, qui la soupçonne de meurtre, décide de la rencontrer.
My cousin Rachel est un drame romantique en costume réalisé par Roger Michell en 2017. Le film est adapté d'un roman de Daphné du Maurier qui avait fait l'objet d'une première adaptation cinématographique réalisé par Henry Koster en 1952 avec Olivia de Havilland et Richard Burton.
Attention cette critique contient de nombreux SPOILERS.
Le film se consacre au plus Shakespearien des thèmes, celui du doute ("Did She?...Didn't She?"). Philip soupçonne Rachel d'avoir empoisonné son cousin à grand renfort de tisanes qui ont eu vite fait de lui faire passer "l'arme à gauche".
Contre toute attente, Philip va pourtant tomber éperdument amoureux de Rachel, balayant de son esprit le temps de la romance, les doutes, suspicions et autres ébauches de preuve qu'il avait commencé à accumuler.
Une fois qu'il a croisé la route de Rachel, celui qui doute se mue en amoureux transi, aveuglé par l'amour. C'est ainsi qu'il va faire des choix irréversibles sur le plan matériel en faveur de sa belle cousine sans que cette dernière ne décide, après réflexion, de se lier irrévocablement à lui.
Devant tant de calculs et une grosse baisse de forme qui pourrait être due à l'ingestion quotidienne de tisanes préparées par Rachel, Philip soupçonne de nouveau cette dernière jusqu'au dénouement du métrage, assez inattendu.
L'amour rend aveugle
My cousin Rachel est un film qui m'a assez favorablement surpris. On y étudie l'histoire d'amour contrariée à sens unique entre Philip et sa cousine Rachel. Ce qui interpelle est le changement d'attitude du jeune homme soupçonneux qui tombe amoureux de sa cousine abandonnant tout instinct de conservation, une fois que celle-ci l'a séduite. Objectivement raisonnablement méfiant vis à vis d'elle (elle est experte dans la fabrication de tisanes et autres infusions), Philip ne rêve alors plus que de l'épouser et de lui faire partager son aisance matérielle.
Il est vrai que si dans un premier temps, tout accable Rachel, le réalisateur parvient dans les dernières 15 minutes à semer les petites graines du doute dans l'esprit de Philip - et du spectateur - grâce à d'ultimes révélations et à un dénouement inattendu. Ce doute ne quittera pas l'esprit de Philip ni celui du spectateur une fois le générique de fin terminé.
Cette nouvelle mouture n'égale pas cependant selon moi le film d'Henry Koster de 1952.
Le film qui montre des images magnifiques de la campagne britannique s'appuie sur un casting correct: Rachel (Rachel Weisz) interprète une femme à la fois fragile et déterminée, Philip (Sam Clalfin), Louise (Holliday Gringer) et Iain Glen (Kendall).
Trailer
Did she? Didn't she?
Ma note: 6/10