Le premier long-métrage de Matthew López, 𝑅𝑒𝑑, 𝑊ℎ𝑖𝑡𝑒 & 𝑅𝑜𝑦𝑎𝑙 𝐵𝑙𝑢𝑒, s’inscrit dans la tradition des comédies romantiques que l’on a déjà vues maintes fois. Adapté du best-seller de Casey McQuiston, le film raconte l’histoire d’amour entre le prince Henry d’Angleterre et Alex Clarmont-Diaz, fils de la présidente des États-Unis. Un récit aux enjeux modernes, certes, mais qui peine à se démarquer d’une structure narrative trop banale et sans véritable surprise.
Le film suit les étapes attendues du genre; une hostilité initiale qui se transforme en respect, puis en flirts et enfin en amour profond. Bien que ponctué de moments drôles, le film manque cruellement d’aspérités. La mise en scène de López est fonctionnelle et ne transcende jamais le matériau, rendant l'ensemble lisse et sans relief. On rit parfois, notamment dans certaines scènes bien orchestrées, mais cette énergie retombe vite. L’unique élément perturbateur arrive trop tard dans l’histoire et se dissipe en quelques minutes, juste avant que le film ne se précipite vers une conclusion prévisible.
Les performances des acteurs, Taylor Zakhar Perez et Nicholas Galitzine, sont correctes, sans être marquantes. Ils apportent un charme indéniable à leurs personnages, mais ces derniers manquent de profondeur et d’originalité.
Au final, 𝑅𝑒𝑑, 𝑊ℎ𝑖𝑡𝑒 & 𝑅𝑜𝑦𝑎𝑙 𝐵𝑙𝑢𝑒 est une comédie romantique plaisante mais trop banale pour marquer les esprits. Rien de mauvais, certes, mais rien de mémorable non plus. Un film qui se laisse regarder sans grand enthousiasme, et qui, malgré ses ambitions modernes, se contente d'une formule trop bien rodée.