Venu du bush australien, David Gulpilil va devenir la première icône aborigène sur grand écran, connu à travers le monde pour ses performances inoubliables dans plus de 40 films.
Depuis Walkabout, le film qui l’a révélé en 1961, en passant par Storm Boy (1976), Mad Dog Morgan (1976), The Last Wave (1977), Crocodile Dundee (1986),The Tracker (2002), Rabbit Proof Fence (2002), The Proposition (2005), et son rôle récompensé par le prix du meilleur acteur à Cannes dans Charlie’s Country (2013), cet acteur, peintre, chanteur, danseur a rencontré les plus grands, a vécu dans des jardins publics, a fait de la prison, a fumé son premier joint avec Bob Marley, a bu beaucoup d’alcool et fumé de « ganja ».
En 2017, David Gulpilil apprend qu’il a un cancer du poumon et qu’il lui reste 6 mois à vivre, mais pour terminer sa carrière… avec panache, il s’offre un dernier film hommage et, défiant tous les pronostics, décède finalement en novembre 2021, bien après avoir foulé le tapis du Festival du film d’Adélaïde, en présence de 1500 personnes. « L’acteur principal était donc présent pour sa première projection, et non pas six pieds sous terre comme c’était prévu ».
En restant dans l’esprit du « surréel », My Name is Gulpilil est un superbe film étonnant, envoûtant, drôle et émouvant qui mêle autant la réalité que la magie.
Si le film se perd un peu, parfois, dans la quantité phénoménale des images récoltées, c’est aussi une rencontre unique, avec un être à part, un acteur extraordinaire et généreux, pourtant, très méconnu en Europe