Quatrième long-métrage de David Mackenzie, Hallam Foe est une adaptation d'un roman de Peter Jinks, et obtiendra plusieurs récompenses aux festivals de Dinard, de Berlin et aux BAFTA.
Tournant autour de thématiques complexes et délicates, Hallam Foe intrigue dans un premier temps, bénéficiant au passage de la présence toujours agréable de Jamie Bell. Constamment sur le fil, son personnage, ainsi que ses rapports conflictuels avec ses proches et le monde qui l'entoure, est clairement le point positif d'un film peut-être un peu trop gourmand pour son propre bien.
Car à force de multiplier les pistes et d'enchaîner les séquences à un rythme frénétique, le film de David Mackenzie se condamne rapidement à survoler son sujet, à sacrifier la majorité de ses seconds rôles, schématiques alors qu'ils auraient mérité une caractérisation plus poussée. Les ruptures de ton posent également problème, Hallam Foe passant de la folie douce à la romance en faisant un crochet par le psychodrame familial avec un manque de fluidité dommageable.
Loin d'être désagréable (bien au contraire), bénéficiant d'un casting impeccable et d'une mise en scène efficace rythmée par une bande son entraînante, Hallam Foe peine malheureusement à convaincre totalement, sa relative courte durée l'empêchant d'aller au fond des choses.