My sweet pepper land nous entraîne dans les Balkans, après la chute de Saddam Hussein, dans les pas de Baram, un ancien résistant devenu policier. Rapidement affecté dans un petit village reculé à la croisée de l'Iran, de l'Irak et de la Turquie, il devra tenter de se faire une place entre le seigneur local et les envies d'indépendance kurde. Il y fera la connaissance de Govend, une institutrice aussi malvenue que lui, interprétée par le belle Golshifteh Farahani. Avec un humour piquant qui fait mouche, le réalisateur Hiner Saleem que je découvre et dont c'est le dernier film en date, réussit à donner à son oeuvre une touche de western bienvenue mais pas seulement. On navigue entre les genres, passant d'une ambiance superbe au milieu de ces paysages impressionnants, sublimés par la musique du hang qui nous envoûte, à des séquences plus dures, plus brutes lorsque la poudre parle. My sweet pepper land emprunte à différents genres, les mélange et, en ressort un petit bijou de sobriété et d'intelligence où luttent le modernisme et les traditions, la bêtise et l'ouverture d'esprit, où la femme n'a d'égale que l'homme. Avec des scènes puissantes qu'il serait criminel de dévoiler, voici une belle surprise.