Jusqu'ici je ne prenais pas le temps d'écrire des critiques car ce temps je préférais le passer à regarder des films etc mais je constate à regret que ma mémoire me fait souvent défaut et que je n'ai parfois pas le moindre souvenir de ce que j'ai pourtant vu. Je ne regrette pas tant de ne pas me souvenir du film ou autre, que de ne pas me souvenir de ce que j'ai ressenti et vécu. Est très important pour moi aussi le contexte dans lequel j'ai vu le film. Et il se trouve que ce film dont il est question ici c'est aussi le souvenir d'une très bonne soirée avec mon fils aîné, invités que nous étions à l'avant-première Popcorn organisée par SensCritique à L'Arlequin. Et j'étais très content aussi d'y retrouver @Angeldelinfierno IRL pour la première fois. Le garçon m'a beaucoup plu et j'espère le revoir. J'y ai aussi fait la connaissance de @Tonto.
J'ai beaucoup apprécié le film, Simon aussi, même s'il s'est un peu endormi au début. Je m'attendais à beaucoup moins bien car j'entends souvent dire du mal de Kenneth Branagh que je connais à peine voire pas du tout. Et aussi de son Poirot.
J'ai aimé les acteurs, la mise en scène et la beauté plastique de l'ensemble. L'humour est présent mais tout en retenue, l'émotion aussi, il y a une certaine froideur et mise à distance mais il me semble que cela correspond assez bien à l'univers d'Agatha Christie.
Comme souvent le titre français est bien pourri, « Hanté à Venise » aurait eu plus de gueule si vous voulez mon avis. Le choix de Venise correspond bien aussi à une certaine idée que l'on peut se faire d'Agatha Christie, un charme classique, désuet, un peu cliché. Nous sommes hantés par le passé.
Après nous sommes allés dîner dans le restaurant d'en face, une véritable soirée de nantis dans la douceur de l'été finissant. J'ai croisé le regard de Juan Branco qui a semblé me reconnaître. Cet homme est un héros, il est beau, intelligent, déterminé et doux. Il est plus grand que ce que je pensais.