Gregg Araki montre ici qu'il peu faire du grand du cinéma. Ce n'est plus un petit cinéaste qui se cantonne au cinéma indépendant, il s'attaque ici à une grosse production et c'est assez convaincant.
Différent de ces films précédents, Mysterious Skin marque une rupture dans la carrière du réalisateur. Photographie plus léchée, réalisation plus propre, on pourrait presque reprocher à Gregg Araki de se conformer ou de prendre moins de risque. Mais ce sentiment est vite effacé par la maîtrise du sujet – au combien délicat – qu'il traite ici.
La pédophilie est peut être un des sujet les plus sensible dans notre société et il s'en tire à merveille.
Araki ne se pose ni en pédagogue, ni en moralisateur. Le film évite de tomber dans le pathétisme trop souvent présent dans les films parlant de sujet similaire.
Malheureusement les films qui le succèderont n'auront pas la même qualité...