Rapologue confirmé, je n'ai pu que prendre mon pied devant ce film.
Vu lors de sa sortie au ciné, puis revisionné en ce dimanche électoral, je n'ai pas boudé mon plaisir même si je suis tombé sur une version assez bizarre, qui alternait passage VO et VF ???? Et je ne parle pas des moments chantés, hein, je sais bien qu'ils ne pouvaient pas décemment traduire les chansons du groupe mythique.
Donc voilà, les conditions de visionnage n'était certes pas optimale mais cela ne m'a pas empêcher de savourer ce second visionnage. Tout est bien retranscrit, l'interprétation est plutôt bonne, le casting excellent dans l'ensemble (gros bémol pour Snoop cependant, heureusement qu'on précise qu'il s'agit de lui !) et l'on revit le groupe via les dates clefs et les sons cultes ; F. Gary Gray ne boude pas son plaisir lorsqu'il s'agit de mythifier un groupe de légende.
L'essentiel du film tourne principalement autour d'Eazy-E, star du groupe au destin tragique et sans doute le personnage le plus cinégénique du groupe. Pas étonnant donc que le réalisateur ait décidé de braquer les caméras sur lui, d'autant plus qu'il n'est plus là aujourd'hui... on a toute les raisons de voir ce film comme un homme orienté plutôt que comme un biopic impartial.
Un rise n' fall rythmé et ghetto, relié aux revendications sociales des ghettos noirs américains... Absolument inratable pour les férus de hip-hop. Pour les autres, les street-curieux comme on les appelle, surtout préférez la V.O. Gros coup de gueule d'ailleurs contre ces doublages stupides lorsqu'il s'agit d'afro-américain... c'est scandaleux !
On regrettera quelques raccourcis, de nombreux membres du groupe évincé (même si l'on peut aisément comprendre qu'il s'agit de choix esthétique plutôt que de vrai parti pris moral) et une schématisation parfois un peu lourde, notamment à propos de la descente aux enfers d'Eric Wright aka Facile-E, symbolisée par une toux persistante et la même question des protagonistes qui se heurtent à ces quintes : "ça va, Eric ?" ... mais bordel, vous voyez bien que ça va pas, emmenez le chez le toubib au lieu de lui demander si ça va !!!
Un film qui nous laisse un goût amer, quand on se dit que le groupe était prêt à se reformer et qu'Eazy-E aurait pu prendre part au grand classique qu'a été Chronic 2001...
Maintenant vivement le biopic sur 2pac !