Angle mort
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Alors… le Napoléon de Ridley Scott partage.
Vision britannique d’un réalisateur ne l’étant pas moins ? Parodie éhontée d’un personnage qui fait partie de ceux qui ont fait l’histoire avec un grand H ? Brûlot anti-français? Histoire de France devenue musée des horreurs selon Gollum… et tout, et tout, et au final rien.
J’attends avec impatience la vision macronistanne de Toledano et Nakache sur la vie de Cromwell dans le futur potentiel Les intouchables jours heureux d’un militaire hors norme…
Le souci du Napoléon de Scott c’est qu’il nous prend pour des jambons, dans le sens où l’on ressent dans son tempo que l’on vient de lâcher 17 balles pour une salle Ice 4K pop-corn compris qui nous présente une bande-annonce de 2 heures 38 pour son prochain projet de film de plus de 4 heures financé par Apple.
Les batailles sont, comme souvent chez ce cinéaste qui vieillit mal, bâclées et sans grand angle. Scott n’a jamais été plus mal à l’aise que lorsqu’il sort des méandres étriqués et de ce fait claustrophobiques des couloirs d’Alien. Pour raccourcir, Scott n’est pas un cinéaste des grands espaces.
La photo grise fait, ou plutôt tente de faire dans l’esthétisme russe. Austerlitz finit dans un ballet de glace et de sang, et Waterloo, Waterloo morne plaine semble subitement sublimer l’anatomie d’une chute dans des délires picturaux à la Eisenstein.
Joaquin Phoenix semble s’emmerder et limite le personnage du grand stratège ambitieux à quelques borborygmes animaux ridicules et une passion toute en ambigüité pour Joséphine.
Quand à la punchline des anglais qui au final ramenèrent la paix dans le monde, je pense que c’est certainement une boutade du malicieux frère Scott, le moins doué des deux quand on y regarde de plus près, mais aussi probablement le plus sarcastique.
Sinon, le film est à l’image de son réalisateur, un faux pensum avec des pépettes, bien inoffensif.
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le 24 nov. 2023
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