Ça y est je le tiens ! Voilà enfin ce que j'attendais d'un Miyazaki ! Troisième incursion dans l'univers enchanteur du réalisateur japonais qui mêle une nouvelle fois fantastique et technologies rétro-futuriste dans une épopée écologique sur fond de courage et d'abnégation, « Nausicaä de la vallée du vent » est une œuvre puissante et emplie d'une poésie folle qui se renouvelle sans cesse.
Évidemment la légende en elle même n'a que peu d'intérêt tant il n'y a aucun effort de fait pour cacher qui est l'élu qui réconciliera la race humaine et la nature, évidemment il peut vite devenir usant de voir Nausicaä hurler une nouvelle fois à la fin des atrocités devant ce monde engagé dans une guerre perpétuelle, mais elle n'est là que pour servir le propos du maître engagé comme à chaque fois dans un discours pacifiste plein d'allant et d'humanisme, appelant à l'amour et au respect de chaque créature, chaque être vivant, chaque parcelle de vie.
Soutenue par une bande originale tantôt énergique, tantôt émouvante, toujours enivrante, ce magnifique conte pour tout les âges ne suit jamais un chemin tout tracé trop occupé qu'il est à toujours faire vaciller les situations a priori acquises et relancer son irrésistible avancée. Tout l'intérêt du récit de Miyazaki se tient dans ce savant mélange de discours justement dosé, de passages aventureux et de scènes posées qui savent prendre leurs temps.
Si je ne sais à quoi m'attendre pour mes prochains visionnages, il me paraît déjà évident que je viens d'assister à une œuvre pleine de force et de vitalité portée par l'amour de tout vie de son héroïne ainsi que de son auteur et probablement l'un des plus grands chef d’œuvres d'Hayao Miyazaki.