Nausicäa, princesse de la vallée du vent, fait partie des derniers peuples existants de la terre après les « 7 jours de feux » et l’expansion de la forêt aux pores toxiques. Pleine d’amour et d’espoir, cette jeune fille nous guide dans un monde détruit afin d’apprendre à aimer son prochain et la nature grâce à son pouvoir de communication avec les insectes.
Je suis une grande fan des Ghiblis mais Nausicäa fait partie intégrante de mes favoris du fait de son dessin simple mais émouvant et de son histoire touchante.
Ce film est un classique de l’animation japonaise des premiers Ghiblis. Les couleurs sont chatoyantes, les designs sont excellents et attrayants, les musiques subliment les scènes poétiques… L’animation n’est pas complexe si on la compare à celle d’aujourd’hui mais je pense que cela apporte une forme de simplicité attrayante qui porte le message plus facilement. J’ai observé un espèce de mélange entre de la science-fiction avec de nouvelles machines futuristes, entre quelque chose qui rappelle les guerres mondiales avec des avions de chasse gigantesques mais également avec un style de campagnes de cette même période et j’ai trouvé cela intéressant. C’est un style que l’on retrouve beaucoup dans ces films qui me plait. Les émotions des personnages sont très bien transmises à l’écran avec l’animation et leur design unique à chacun donne véritablement de la richesse au film, même avec les personnages d’arrière-plan.
En parlant de la complexité des personnages, leur personnalité et leur récit fourni apporte une complémentarité au récit vraiment importante. Chacun d’entre eux avait une place dans l’histoire qui n’était pas anodine (je passerai l’exception du second des Tolmèques qui n’avait pour moi qu’un rôle filler). L’histoire est foisonnante et on ne s’ennuie jamais devant, même lors des scènes les plus silencieuses. Elle est intéressante et profonde de sens, nous ne ressortons pas du film sans avoir appris ou ressenti quelques chose de nouveau.
Si ce n’est pas les hommes qui tuent la nature par la pollution, c’est elle qui se venge en mutant puis qui se fait à nouveau détruire. Et si les hommes ne tuent pas la nature, c’est d’autres hommes qu’ils tuent même après avoir subi un si grand désastre sur terre. Ils sont même prêts à utiliser les armes destructrices qui ont déjà massacré l’humanité pour leurs nouvelles ambitions. C’est dans ce contexte de guerres permanentes que se bat notre héroïne. Cette dernière est jeune, donc encore partiellement innocente, mais surtout très loyale et empathique. Cet amour pour son prochain est sa force pour comprendre la nature et ses ennemis et leur pardonner, même parfois les aider. Elle est tendre, mais peut faire preuve d’une grande volonté, de persévérance, d'autorité et d’une grande force si elle en a besoin (intentionnellement ou non, la rage la guidant quelquefois). Cela fait d’elle une héroïne identifiable et en soi complexe qui me fait l’aimer encore plus.
Ce film nous apprend l’empathie que nous devrions faire preuve face à la nature que nous détruisons (encore et surtout d’actualité) même si elle se retourne contre nous et face aux autres hommes. Chacun se bat pour sa propre survie, que ce soit elle ou les hommes, et nous devrions tous nous respecter. Nausicäa nous touche sensiblement par sa forme authentique et poétique qui nous transporte dans un autre monde fantastique et passionnant qui résonne grandement avec le nôtre.