Nouvelle étape dans mon itinéraire "Mike Flanagan".
Une étape plus poétique que les deux précédentes que j'ai vu, à savoir Oculus et Ouija 2.
J'imagine que je comprends pourquoi certaines personnes ont pu être déçues par ce film, sans forcément les comprendre.
Ça n'est pas un film d'horreur dans le sens traditionnel du terme comparé à la majorité des films des années 2010 qui ont parfois abusé d'effets bruyants pour pas grand chose, avec quelques réussites mais surtout beaucoup de redites sans saveur mais qui semblent être ce que le grand public cherche réellement, sans savoir ce qu'un film d'horreur serait réellement.
Il faut le dire, Flanagan n'a jamais voulu tomber dans ce genre gratuitement. Il préfère s'en servir pour aborder des thèmes qui deviennent prépondérants dans sa filmo, avec en premier lieu le deuil.
Et ce film s'en sert admirablement bien, du deuil, même les dernières minutes qui sont là pour expliquer certaines choses fonctionnent, contre toute attente, bien.
Ça ne l'empêche pas de distiller çà et là des notes bien creepy, et si les jumpscares sont ici les moins réussis à mon goût, plusieurs images, même fugaces, peuvent marquer le visionnage.
L'histoire souffre en revanche selon moi de pas mal de "facilités"
concernant les disparitions et ce qui en découle. Celle du mari par exemple, très attachant au demeurant et rendant sa mort encore plus triste, est assez rapidement oubliée, et la mère semble aller assez vite de l'avant, gardant un certain sang-froid dans sa quête d'investigation. On peut cependant justifier cela par son coté calculatrice, mais pas spécialement d'un point de vue négatif, c'est juste comme ça qu'elle est.
Le
happy end est ici tinté de gris, mais il n'en demeure pas moins optimiste, et ça aussi je trouve que c'est un tout petit tour de force
, là où d'autres s'en servent avant de lâcher un sempiternel jumpscare de tombée de rideau.
Un film satisfaisant.