Le titre nous prévenait ; c'est une expérience.
A entendre comme expérimentale.
Nous, sur notre siège, on ne vivra rien c'est sûr. Mais c'est Michel Houellebecq qui va vivre des trucs.
Tout pleins de trucs. Des trucs risqués, des trucs cons, des trucs sans sens... Il s'en fout parce qu'il est mort.
Au delà l'aspect étrangement absurde et inaccessible du film (autant dire au delà ses plans barrés, sa mise en scène improvisée et des et son image immonde qui laisse néanmoins passer quelques plans sublimes, soulignons-le) Near Death Experience propose un vrai contenu de fond.
Cela grâce à la force des dires de Houellebecq, dont la philosophie désespérément réaliste, dont la verve d'écriture traversée par un humour morbide ne peut que toucher.
On en sort pas forcément heureux, c'est sûr, mais ce constat déprimé et déprimant réveille quelque chose en nous et émeut terriblement parfois.
Bercé par les complaintes de Schubert, le voyage est déprimant mais recèle d'un tel nombre de trouvailles (autant techniques que scénaristiques) qu'à sa fin, pourtant cynique, on arbore un sourire presque niais.
Très efficace donc, très parlant.