Steve McQueen a une tête d’acteur qui a marqué son époque. Les femmes voient en lui le doux blondin juste assez viril et les hommes, le parfait cowboy. Cette image opère comme jamais dans Nevada Smith alors qu’il en est le héros. Le fils métis qui se met en quête de venger ses parents torturés à mort par trois crapules. On nous présente son personnage de Max Sand comme un jeune homme vierge, qui ne boit pas et ne sait pas lire. Après s’être retrouvé par méprise dans le désert, il est sauvé par un faiseur de munitions qui lui apprend les rouages de la vie de cowboy jouant du fusil. La quête de vengeance peut commencer. Il réussira à mettre le grappin sur les trois salauds dans des régions différentes. Il fera passer à trépas les deux premiers et laissera agoniser le troisième après avoir reçu une leçon de morale d’un moine venu à sa rescousse. Une épopée parsemée de dangers, de gestes courageux, de deux belles filles qu’il abandonne pour remplir sa mission. Une fois celle-ci accomplie, il peut repartir en solitaire à cheval vers plaines et montagnes. Une réelle peinture à numéros western qui vous donne envie d’acheter le casse-tête. Pour entourer le protagoniste, Henry Hathaway a distribué des spécialistes des seconds rôles pour incarner les trois salauds en Karl Malden, Arthur Kennedy et Martin Landau. Les ingrédients sont réunis pour que la sauce lève, mais encore faut-il surveiller le poêlon pendant que ça cuit. Invraisemblances dans le récit et mauvais raccords qui sautent aux yeux font décrocher et enlèvent beaucoup de lustre à la production.