La version Hip Hop de Scarface a du mal à faire oublier la version dont elle s’est inspirée, et pour cause, les références pullulent tellement que ça frise le plagiat. Même individu égocentrique, chef de bande qui finit parano, même façon d’aborder l’histoire sous l’angle de l’ascenseur social américain dixit l’argent, et sous l’angle du show, profusion de scènes de gunfights. Et en plus même fin, ce qui veut dire que tous ceux qui ont vus la version de De Palma auront une idée de comment finit Wesley Snipes dans le film. D’ailleurs il n’a rien à se reprocher, il sait très bien que les gens ne seront pas dupes et nous le fait loufoque voire ironique, et visionne tout le temps Scarface justement dans son quartier général. Mise en scène académique. Et je n’ai toujours pas compris ce que voulait nous dire Van Peebles avec cette caméra toujours décentrée, ce cadre déséquilibré, si vous pouviez m’expliquer. Des personnages sans aspérité psychologiques, sortis d’une BD pour ados fans de Hip Hop, Ice T est limite, il sur-joue, il n’est pas à l’aise. Sans compter un scénario assez téléphoné. On dirait une œuvre réalisé juste pour le message final, ce qui est une mauvaise raison de faire un film, d’autant plus que ce film dément par sa violence montrée de façon divertissante ce-dit message.