1997, l’augmentation (de 400%) du crime aux États-Unis a poussé les dirigeants à transformer l’île de Manhattan en une prison à ciel ouvert de haute sécurité. Fortifiée par un mur-rempart de 15m de haut, cette prison devenue ghetto permet aux prisonniers de vivre en micro-société et d’y faire la loi et restent quoi qu’il arrive confinés sur cette île puisque tous les ponts la reliant au continent sont couvert de mines. Snake Plissken, un hors-la-loi, y est envoyé sur place dans le but de retrouver le président dont son avion s’est crashé en plein Manhattan (suite à un attentat). Il a 24h pour le retrouver et le ramener… avec sa précieuse mallette.
Ce qui nous bluffe d’entrée de jeu, c’est de constater à quel point ce film n’a pas pris une ride près de 40ans après sa réalisation. John Carpenter nous immisce au cœur d’un New York apocalyptique avec un antihéros nihiliste sobrement incarné par Kurt Russell. Si le film ne brille pas par son scénario, c’est bel et bien tout le reste qui va retenir notre attention, à commencer par cette B.O. et surtout, un opening qui d’emblée, vous donne des frissons et la chair de poule. Et bien évidemment, il y a aussi cette "grosse pomme" reconstituée à Saint-Louis, d’une rare noirceur, avec la baie de New York plongée dans le noir (belle utilisation du matte-painting) et cette arrivée mémorable dans Manhattan à bord d’un planeur. Bien évidemment, le film ne serait pas ce qu’il est sans cette remarquable distribution où le réalisateur retrouve Donald Pleasance (La Nuit des masques - 1978) et convie des grands noms tels que Lee Van Cleef (Le Bon, la brute et le truand - 1966) ou encore Ernest Borgnine (Les Douze salopards - 1967). Sans oublier, la présence charismatique de Frank Doubleday (aux côtés de The Duke), ce dernier n’était pas passé inaperçu dans Assaut (1976)
en assassinant froidement une fillette venue s’acheter une glace.
Une plongée fascinante au cœur d’un futur dystopique, New York 1997 (1981) force le respect et prouve s’il ne le fallait encore, tout le talent de John Carpenter. A noter enfin qu’une suite verra le jour avec Los Angeles 2013 (1996), toujours en compagnie de Carpenter & Russell. Ajouter à cela qu’il existe un plagiat franco-américain (reconnu comme tel suite à un jugement du tribunal) avec Lock Out (2012), véritable purge coproduite par Luc Besson.
(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2021)
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