Au début, j'ai pensé faire une liste à la gloire des Twin Towers.
Depuis qu'en 1997, Snake y pose son planeur, j'ai toujours été fasciné par les flèches jumelles de la Grosse Pomme. Alors, quand je les ai vues, dressées à l'horizon au début de « New York ne répond plus » j'ai pensé à deux choses.
D'abord, que ces connards d'américains ne sont pas à un anachronisme près. Splissken pouvait se poser dessus en 97 les mecs, mais là, ça se passe en 2012, merde !
Après j'ai pensé à cette foutue liste. Puis juste après, j'ai ressenti un profond dégoût à l'idée de devoir gérer vos suggestions. Alors j'ai lâché l'affaire mais je trouve que pour un mec qui aurait envie de communiquer, c'est plutôt une bonne idée de liste.
Lorsque je l'ai vu la première fois, j'avais des cheveux et ce film m'avait traumatisé.
Déjà, Yul Brynner. Je ne sais pas si on fait plus traumatisant, comme acteur. Je me souviens qu'en plus, en émule de Charlton Heston, on le voyait torse nu. Ça faisait beaucoup de peau pour un seul homme, du coup. J'avais été surpris à l'époque de constater qu'il avait plein de poils sur la poitrine. Je crois que c'est ce jour là que j'ai compris que Dieu avait le sens de l'humour.
Ensuite, ça se passait dans un monde post-apo. Ça me parlait grave.
Et puis la fin m'avait rendu dingue. C'était barbare.
Alors si tu cherches du New-York de fin du monde, passe ton chemin, mon ami. La mégapole n'est ici qu'un bout de ruelle dans un studio californien. Le souffle barbare transformé en petite bise quand au détour de quelques combats de rue old style je tente de renfrogner un bâillement. Puis deux.
Une déception renforcée par ces survivants en mode Cécile putain de Duflot. Les mecs cultivent des connasses de tomates et des merdes du même acabit alors qu'il doit rester tout plein de Snickers au Carrefour du coin. Ça m'a sapé le moral.
Max von Sydow m'a redonné le sourire. Normal, je l'adore, il joue dans Conan. Mais il n'y a pas que lui... William Smith. Le papa du Cimmérien. J'ai carrément chialé, mec. Il joue le méchant qu'est rouquin et qui s'appelle Carott.
Maintenant, je vais parler de la fin alors si tu veux VOIR cette purge un jour sans qu'un connard t'ai défloré l'unique moment de bonheur du film, ne va pas plus loin.
Alors qu'il traverse New-York par les égouts (c'est plus simple quand tu tournes à L.A.) et qu'il vient de libérer une femme de l'enfant qu'elle portait (et dont il n'était pas le père), Yul Brynner tue plein de méchants qui veulent lui VOLER son collier où pend, dans un petit sac super joli, les dernières graines de tomate de l'humanité.
Il tue tout le monde parce que même quinquagénaire-si-c-est-pas-plus, Yul, il est vachement fort.
Il se retrouve face à Carott pour le duel final. Ça pue la mort. Et la graine de tomate.
Carott, il veut les tomates alors, il sort sa boule.
Une boule accrochée au bout d'une corde et il attaque le maraîcher-chauve.
Yul n'est pas avantagé avec son petit couteau pas plus grand que sa bistouquette.
À un moment, Carott lui chope le bras avec sa boule. Yul a mal mais il le montre pas. Il fait deux, trois cabrioles et ni vu, ni connu, j't'embrouille, il fait tomber Carott dans un trou.
Sauf que le rouquin est toujours accroché à son bras...
Là, Yul sort une hachette. Ne me demande pas d'où il sort cette putain de hachette, il la sort c'est tout.
Et là, le mec se coupe la main.
Pas la corde, il n'essaie pas non plus de balancer cette hachette dans la gueule du père de Conan ou de le faire se balancer de gauche à droite histoire de le déstabiliser.
Nan. Le mec se coupe la paluche.
Je me souviens qu'à l'époque j'avais trouvé ça costaud.