Ni juge ni soumise est le premier long métrage de la série strip tease, co production franco belge qui filme depuis 25 ans le quotidien sans filtrer ni juger les personnes mises en scène.
Ce premier long métrage est consacré à la juge d'instruction Anne Gruwez dont le quotidien est fait d'enquêtes criminelles, d’auditions, de visites de scènes de crime.
Pas du tout habitué aux émissions Strip Tease format court, j'avais été séduit par la bande annonce de Ni juge ni soumise, consacré au quotidien de la juge d'instruction Anne Gruwez qui exerce à Bruxelles et tente d'éclaircir notamment le double assassinat de 2 prostituées.
Au cas particulier, Ni juge ni soumise est un documentaire très vivant dans lequel le glauque et le sordide tutoient le fou rire. Il a demandé 3 ans de travail.
Jean Libon et Yves Hinant nous entraine dans les arcanes du Palais de justice et nous révèle les entretiens conduits par Madame le juge qui passe du voleur à l'arraché au harceleur pour terminer sur les confessions de la maitresse SM et la mère infanticide en plein délire hallucinogène.
Le personnage principal a une grosse personnalité, elle ne fait montre d'aucune complaisance avec ses "clients". En cela, le film montre une magistrat aux antipodes de l'idée que l'on peut se faire de la profession. Filmer son quotidien donne en tous les cas une petite idée de l'état de décrépitude de la région bruxelloise qui n'a pas l'air mieux lotie que la France en matière de délinquance sévère.
Les réalisateurs ont la bonne idée de filmer tous les actes de la procédure (prélèvements de salive, exhumation...) auxquels assiste la juge en compagnie de ses collègues policiers et du légiste sur fond de dialogues "cash" et décalés au regard des actes effectués. L'humour dédramatise le coté graveleux des situations.
Compte tenu du sordide des situations et de la crudité des dialogues, ce film est recommandé à un public averti.
Ma note: 7/10