Le désert afghan, des soldats français, la dernière année avant le rapatriement. Voila qui introduis le film Ni le Ciel, Ni la Terre, le premier long métrage de Clément Cogitore. Une fois le décor placé, nos héros se retrouvent confronté à de mystérieuses disparitions au sein de leur armé. Événement qui n'augure rien de bon dans un Afghanistan où les Talibans restent une menace permanente. Le film brouille alors les pistes en s'orientant, non pas vers un film de guerre, mais vers le fantastique. Ce télescopage des genres nous entraînes, tout comme les personnages principaux, dans un territoire plein de mystère, une frange, une dimension du cinéma à la frontière de plusieurs genre. Cogitore aurait put se tromper, se perdre en route, nous offrir une fin décevant en comparaison de l'énigme proposé (toutes fins auraient de toutes façons étaient décevantes). Il préfère donc, plutôt que d'y répondre, nous faire accepter le fait que certaine chose doivent resté inexpliqué. Le film nous raconte donc en définitive un périple, non pas une guerre, non pas une descente dans les affres de la folie, mais un long chemin, ne visant pas à expliquer l’inexplicable, mais à l'accepter comme tel. Le film est simple mais beau, mis en valeurs à la fois par des acteurs justes, des images digne d'un documentaire et une bande original qui nous plonge un peu plus à chaque seconde dans les secrets du désert.