Nightcrawler, rebaptisé Night Call pour le public français, a été vendu comme le nouveau Drive (le titre français évoquant la célèbre BO du film de Nicolas Winding Refn). Pourtant, même si on peut trouver quelques similitudes entre les deux œuvres, le sujet est totalement différent. Après Gone Girl en octobre dernier, ce film, à la fois dérangeant et fascinant, est une nouvelle satire des médias et plus précisément de l'information en continu.
La réussite de ce film repose avant tout sur la performance hallucinante de Jake Gyllenhaal qui incarne l'inquiétant Lou Bloom, un reporter en quête d'images de plus en plus gores, il est donc ce qu'on appelle un nightcrawler. Ce personnage très particulier, à la fois intelligent et diabolique, fait vraiment froid dans le dos. Il est complètement fou !
Le film est aussi très beau visuellement, notamment grâce à la sublime photographie de Robert Elswit. Les plans de Los Angeles by night sont magnifiques, les scènes d'action et de poursuites sont haletantes et bien réalisées. Enfin, la musique de James Newton Howard (compositeur des films de M. Night Shyamalan et des Hunger Games) est hypnotique... On on pourrait cependant reprocher à Night Call ses quelques longueurs, mais c'est tout de même un film choc avec une fin des plus surprenante.
Pour son premier long-métrage, Dan Gilroy s'en sort donc très bien, j'irai certainement voir ses prochains films.