Youpi, premières scènes, des punk à chien en manque de drogue, récitent leur texte à la manière de ceux qui ont pris trop de café. Leur casse d’une pharmacie tourne au drame, puisque la police est dépêchée, ainsi que le pharmacien qui veut faire justice tout seul. Tout ce petit monde est surarmé, dont la palme revient aux flics qui ont pour armes de services des sortes des mini-Uzi et des M16, ainsi que des lunettes à vision nocturne, infrarouge ou un truc dans le genre. Les figurants meurent bêtement l’un après l’autre, laissant au spectateur le temps de se dire qu’il n’a pas finit de souffrir.
Alors qu’elle se sort de ce carnage, Nikita n’échappe pas à un procès avec la tendance classique de Besson qui couche avec ses actrices, je t’offre une scène ou tu pleures devant le juge et une autre ou tu t’énerves toute rouge devant le flic en te filmant plein cadre.
Ensuite, survient l’idée génie de notre pote Luc, on va faire de cette toxico une agente des services secrets. Il s’agit sans aucun doute de dénoncer les errements de nos contre-espionnages pas capables de couler le Raimbow warrior ou foutre en taule nos politiques, je ne sais pas.
Donc au lieu de prendre des sportifs super instruit qui passerait crème dans n’importe quel milieu, ils recrutent des toxicos aux cerveaux cramés, aux corps rétamés et sans éducation, rien pour leur filer une formation diplômante version accélérée de tueur international.
Des gens ont vraiment suspendus leur crédulité à ce niveau?
Ce qui est ballot, c’est que son boss, Tchéky Karyo, pas malin l’envoie dans une mission suicide. Déjà, elle n’avait pas besoin d’autant de connaissances en informatique, danse et maquillage, pour tirer sur une cible à bout portant. Puis l’idée même de tirer sur quelqu’un dans un lieu public alors qu’il est entouré de huit cent gardes du corps, au bas mot, ne relève pas non plus du génie.
Un peu comme le scénario, ce n’est pas faux.
Elle s’en sort par magie, aucun flic, rien et victime du syndrome de Stockholm, à croire, elle retourne dans son centre de formation. Vous savez chez ceux qu’ils l’ont conduit à la mort, mais on ne va pas chipoter sur la cohérence du bazar, oui, le scénario de la taille d'un Tweet.
C’était un test, en fait.
Du coup, elle sort le lendemain. Ce qui donne le droit à un entremêlement de romance avec Marco (Jean-Hugues Anglade) et des missions diverses, assez soporifique.
Cela pourrait durer des heures, mais en prenant du grade, elle merde une mission. Les scénaristes convoquent un Victor le nettoyeur (Jean Reno). Pas avare de recyclage, Luc utilisera ce même Jean Reno qui deviendra Léon dans un autre magnifique film, plein de logique et de bons sens.
Enfin, fin ouverte qui ne règle rien…