Ninja Scroll fait partie de cette période des années 90 où Manga Vidéo sortait des titres à tout-va, avec essentiellement du sexe et de la violence, avec des titres aussi emblématiques que Gunnm, Urotsukidoji, Dominion, ou bien encore le film dont on va parler.
Réalisé par un désormais vétéran de l'animation japonaise, Yoshiaki Kawajiri, Ninja Scroll est une merveille du chambara, où un ronin et sabreur hors pair, Jubei Kibagami, est contraint d'affronter huit démons, dont son plus grand ennemi, un certain Gemma Himuro.
Alors, autant mettre les points sur les i : techniquement, c'est sidérant ! Bien que le film date de 1993, l'animation et le dessin sont impressionnants, ça bouge tout le temps, et c'est conforme au style visuel de Kawajiri ainsi que ses thématiques adultes. Car oui, ça tranche et ça baise : on ne compte plus les membres arrachés, les scènes de copulation, le sang qui coule par hectolitres, Ninja Scroll ne fait pas dans la dentelle, allant bien plus loin qu'un film live dans ses outrances.
D'un point de vue, le film montrerait presque un Japon où ne sort pas un bandit à chaque coin de rue, car les honnêtes gens y sont rares ! Outre que c'est réservé à un public averti, il est à noter que Ninja Scroll a une composante fantastique, avec des serpents qui sortent de corps de femmes nues ou d'hommes immortels qui ont un bras métallique (!), mais ça donne une sensation de grand spectacle, car au cas où vous l'avez compris, ça n'est pas voué à être réaliste.
Une bonne grosse claque comme l'animation japonaise en donne rarement désormais ; un spectacle vraiment adulte !