Autant commencer par ce qui est de mieux dans ce film, parce que franchement, je ne m'inclinerais pas.
La bande originale signée Bertrand Bonello est juste géniale, habilement utilisée. Heureusement qu'elle est là, parce que sans Blondie je me serais endormie une seconde fois.
Bon, dans le genre film d'auteur, jouant sur les silences et le coté purement artistique de l'image, je ne dis pas. Mais faut pas déconner. La première partie avant l'explosion des bombes est à mourir. Des personnages tous aussi absurdes qu'improbables, sans aucune saveur, cachés parfois sous le masque d'acteurs qui manquent surement d'expérience… Remarque, pour les trois lignes que certains ont à déclamer, ça passe.
Des thèmes éclairs, très peu exploités, la double sexualité des hommes qui se travestissent, le couple qui se détache du groupe, le mensonge, le crime.
Le couple central de David/Sarah (oui, j'ai du regarder sur internet pour les prénoms) est juste dérangeant, la figure de David étant pilier lorsqu'il est seul, se transforme en espèce de forme vague lorsqu'il se trouve en la compagnie de Sarah. Celle là, sous ses airs de martyrs, on ne peux que la détester.
Mais l'angoisse, cette angoisse que ressentent les jeunes les 10 dernières minutes du film, aurait pu être tellement mieux cultivée par le réalisateur, mieux éprouvée par le spectateur, qui aurait pu (du) être cloué à son fauteuil, retenant sa respiration.
Et puis le début de cette guerre civile, engagée par de jeunes français sortant de science po en route pour l'ENA, contre le gouvernement, c'est cette guerre qu'il aurait fallut mettre en avant. La colère de la jeunesse, un dévouement à la cause pour laquelle ils perdront la vie. Parce que loin d'être engagés, ces jeunes semblent plus paumés qu'autre chose, presque soumis à quelques ordres divins.
Le générique illisible, caché par les flammes, était pour sûr une blague. Comme le film qui le précédait.
Bon, heureusement que j'ai vu les fesses de Finnegan Oldfield, qui vaudront au film ces trois petites étoiles.
Merci quand même pour ce moment, qui reste un moment de cinéma.