Beaucoup seront sans doute submergés et n’y verront qu’un simple rodéo à la chasse aux « aliens » sans contexte, tellement les références subtiles et personnelles (Akira...) sont omniprésentes. Il faut se sentir ciblé et ce n'est pas toujours le cas, c’est le parti pris du cinéma d’auteur de Jordan Peel.
Cependant, là où Us délivrait un message profond, Nope lui est plus un propos mal amené et il est clair que ce dernier n’est pas destiné à tous en plus de sembler très relatif.
Car il est vrai que Nope n'est pas un message, c'est un ressenti comme quoi de nos jours l'illusion prend la place du savoir-faire.
En fait ce qui dérange avec Nope c'est plutôt cette insatisfaction du spectateur après le visionnage comme un sentiment de laisser vide de désintérêt. Même en ayant compris le sens c'est toute la manière de poser le décor et le travail patchwork qui nous rend perplexes.
Les différents plans proposés sont enrichis d'idées visuelles et d'esthétique sonore. Mais nous sommes loin du film d’épouvante ou encore d’horreur qui se trouve être en réalité un prétexte, pour catégoriser un film qui ne peut être classé.
Nope prend du recul, peut-être même trop et son propos un semblant hasardeux, relève plus d’un usage rhétorique du discours que d’une réflexion argumentée.