Perturbé par sa bande-annonce, dont je garde un souvenir désastreux, j'ai fini par me laisser tenter suite aux critiques pas si mauvaises lues par-ci par-là : et effectivement, ce n'était pas si mal. C'est surtout le cas durant la première partie : on sent bien qu'on est dans un registre ado où l'on souhaite prendre ces derniers dans le sens du poil à travers des personnages et des dialogues où ils pourront se retrouver « intelligemment », sans être trop fades non plus. À ce titre, la prestation sensible de Shailene Woodley est un atout important, entourée par des seconds rôles de qualité, touchants sans sombrer dans le pathos, à l'image d'une comme souvent excellente Laura Dern. On ne peut être qu'un minimum réceptif à cette histoire qui, même si elle est clairement pensée pour faire pleurer dans les chaumières, reste plutôt agréable à suivre.
Dommage que dans le dernier tiers, « Nos étoiles contraires » retombe dans les poncifs inhérents au genre, le temps se faisant long et tout (ou presque) ayant été dit, « l'insouciance » qui caractérisait jusque-là le récit faisant place à un ton pesant, souvent maladroit. Même si cette dernière demi-heure influence clairement mon ressenti global, certains pourront se satisfaire de cette romance adaptée d'un best-seller devenu « culte », notamment à travers l'intrigue concernant le livre préféré de l'héroïne, plutôt inattendue dans son déroulement, voire cruelle à un moment précis... Une bluette, peut-être, faiblarde sur le fin, mais non sans quelques (jolis) arguments à faire valoir.