En ce moment, je suis fatiguée. J'ai des allergies, je dors mal, j'ai chaud et mal aux yeux. Et surtout j'enchaîne des films de merde. Je vois des 2/10, des 3/10 et parfois quelques rares 4 s'égarent. Dans cette forêt j'ai eu le droit à deux bons films en trois semaines : Les Délices de Tokyo et Toni Erdmann. J'en suis à me demander s'il ne vaut pas mieux pour ma santé, à la fois physique et mentale, que je me mette à revoir des films que j'aime, histoire de ne pas sombrer dans une spirale atroce de mocheté et de manque d'originalité.
Tout ça pour dire, que ne faisant pas exception à cette malédiction qui me poursuit depuis presque un mois, j'ai découvert un Gus Van Sant des pires périodes. Une sorte de Lucy de Luc Besson sans l'action et sans Scarlett. Un machin tellement prévisible qu'on espère, au bout de 20 minutes, que le Japonais en mode Brad Pitt dans Fight Club ne nous fera pas l'affront d'être le twist final. Oh putain si en fait !
Donc quand tu connais la fin d'un film au bout de 20 minutes, l'heure et demie suivante est très longue et devient une vague excuse pour te marrer un peu, faire des recherches sur Google , "tiens Noami Watts approche la cinquantaine", se rendre compte que ça fait 15 ans que Van Sant n'a pas fait un film potable et se dire que MacConaughey fait décidément trop de films et n'est plus que l'ombre du sublime acteur qu'il fut. Un peu comme Watts en fait.
Voilà, ce film c'est un nuage de nostalgie toxique sur des acteurs et un réal qui furent mais qui commencent maintenant à bien nous faire chier.