En regardant Nosferatu, il est impossible de nier la beauté visuelle du film. Chaque plan est soigneusement composé, la photographie est à couper le souffle, et la DA choisi pour le vampire est incroyable, avec son apparence terrifiante et repoussante, il incarne parfaitement l’idée d’un cadavre ambulant, horriblement fascinant à contempler.
Willem Dafoe, fidèle à lui-même, livre une nouvelle fois une performance prime !
Cependant, malgré ces qualités, le rythme du film laisse à désirer. Inspiré du roman, il adopte une lenteur qui, si elle peut séduire certains puristes, finit par peser sur l’expérience globale. Je regrette cette approche, surtout lorsque le film ne parvient pas vraiment à apporter du neuf par rapport à ses prédécesseurs. J’aurais beaucoup apprécié une dérive du bouquin et des libertés plus osés sur une histoire que tout le monde connait déjà…
Comparé à des adaptations comme Dracula de Coppola – un véritable bijou porté par un casting triple S – Nosferatu manque cruellement d’innovation. Si l’on met de côté l’esthétique impeccable et le jeu d’acteur irréprochable, on reste avec un sentiment de déjà-vu.
En outre, Nosferatum’a déçu ! Je ne conseille donc pas de film pour ceux qui espéraient une réinvention ou une perspective nouvelle sur le mythe vampirique, le film risque de décevoir. À voir pour l’art, mais pas pour la surprise.
Cinéphilexement vôtre.