Nosferatu (2025) est une pure claque visuelle, un remake nécessaire évidemment, là où des remakes sortent en quantité industrielle pour tout et n'importe quoi. Il va même jusqu'à presque détrôner Dracula (1992) de Coppola, pourtant tellement cher à mon coeur.
Alors forcément ce remake a très peu avoir avec l'originel Nosferatu (1922) de Murnau - le caractère muet le rendait vraiment difficile à apprécier mais à lumière de ce remake, y replonger serait une bonne chose pour en apprécier toute son étendue. Là ou Dracula (1932) avec Bela Lugosi était plus clinquant, avec un vampire aristocrate plus bourgeois et raffiné, adepte de soirées mondaines dans son salon avec sa locution parfaite.
Nosferatu de Eggers ne remplace pas pour autant Dracula de Coppola ; ce dernier est plongé davantage dans une atmosphère érotico-baroque, là où Nosferatu est empreint d'une ambiance bien plus gothique, voire de mysticisme religieux. L'esthétique d'ailleurs est radicalement différente entre les deux films.
D'un côté on une prédominance de rouge vif, bien que noyée dans une grisaille certaine, et de l'autre on a principalement du sépia, du brun et de manière générale du terni à la lueur des chandelles, ce qui lui donne un caractère très photo d'antan figée dans la pellicule vieillie, mais restaurée. De toute manière ce sont des oeuvres basées sur le roman de Bram Stoker et sont donc complémentaires.
Bref, un premier coup de coeur en ce début d'année 2025.
PS: Jusqu'ici Eggers fait presque un parcourt sans faute, avec ses 4 films.
PPS: Willem Dafoe sur sa fin de carrière semble enfiler les réussites, comme quoi.