Nostalghia est l'avant-dernier film d'Andrei Tarkovsky, son réalisateur. Souvent oublié au profit de ces autres films tels que Andrei Roublev, Stalker et Solaris, je juge nécessaire de donner une chance à ce film. Néanmoins, je préconiserai de ne pas visionner ce film en premier parmi la filmographie du réalisateur soviétique. Car si l'on met Miroir de côté (film qui parlait de ces souvenirs authentiques), c'est le film le plus personnel de ce dernier.
En effet, lorsque Andrei Arsenievitch Tarkovsky réalise Nostalghia, il est poussé par les désaccords qu'il avait avec les studios soviétiques à se réfugier en Europe – ici en Italie – pour continuer à réaliser des films. Et Nostalghia est justement un film qui parle d'un certain Andrei Gortchakov quittant sa terre natale, la Russie, pour s'installer en Italie dans le cadre de son travail. Le parallèle avec la situation de Tarkovsky saute aux yeux. De plus, Gortchakov, tout comme Tarkovsky, éprouve de la nostalgie pour son pays d'origine, mais aussi pour sa famille qu'il a laissée là-bas.
Si j'aime Nostalghia (en témoigne ma note), il s'agit néanmoins d'un film qui m'a personnellement moins marqué qu'Andrei Roublev, ou moins touché que le Miroir. Nostalghia est un film intéressant, mais qui méritait selon moi d'être vu à la suite des précédents volets de la filmographie de Tarkovsky.