"Nostalghia" n'est pas seulement un film on ne peut plus aboutie, c'est une oeuvre qu'il me parait nécessaire de citer comme référence et de prendre en exemple.
Andreï Tarkovski nous livre ici une oeuvre fascinante, brillante, et bluffante. Tout est dans la constitution de son métrage, avec un jeu sur les couleurs inouï, un sens de l'esthétique stupéfiant, et une mise en scène à la fois sobre et magistrale.
Regarder "Nostalghia", c'est comme manger le met le plus délicieux au ralenti. ça prends son temps, mais ce n'est pas grave, le goût est exquis, et la saveur est unique. Vous êtes progressivement emporté dans un mélange parfait qui vous conduit à être autre-part. Vous êtes comme dans des jardins que le soleil illumine, avec la douceur du vent, pendant que vous mangez ce met dont je parle, en plein milieu d'une ambiance sonore envoûtante et d'une vue à l'aspect quasi-onirique. Ce n'est pas ce qui est montré dans le film, mais c'est à peu près le sentiment que vous avez. (avec un peu d'hyperbole certes... Je sais, j'aime casser les mythes)
Les couleurs, auxquelles on est habitué et qui nous sont commune, ici apparaissent comme à la fois étrange et irréelle. C'est ce travail de maîtrise esthétique auquel on est habitué avec monsieur Tarkovski qui donne cet aspect là.
En plus d'être impeccable techniquement, l'oeuvre en question nous offre des scènes de toute beauté comme on n'est jamais habitué à en voir. En particulier celles que vous reconnaîtrez tout de suite si vous avez vu le film, et auxquelles je fais référence dans le titre de ma critique avec "de feu et d'eau". Ces moments sont juste stupéfiants visuellement, d'autant que grâce à la maîtrise d'Andreï Tarkovski, ils sont brillamment mise en scène, et en plus d'être marquants et très mémorables, je pense qu'on pourrait les considérer comme les deux meilleurs scènes du réalisateur (ceci dit je n'ai vu ni l'Enfance d'Ivan, ni Le Sacrifice).
Bref, que dire de plus? Mise à part que toute la beauté que peut nous offrir Tarkovski est ici présente.