Entre ciel et terre.
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Bon, c'est vrai, c'est un petit de ma faute si ce film est aussi mal passé avec moi : avec le titre, l'affiche, et la moitié de pitch que j'avais lu, j'étais persuadé que cette "Nostalgie de la lumière" nous enverrait tout droit vers les étoiles... Mais en fait rien de tout ça : on reste scotché au ras des pâquerettes pour s'intéresser aux hommes vivants autour du télescope. Sur ce point là : mea culpa. Mais bon, le réalisateur Patricio Guzman devait avoir anticipé l'entourloupe puisqu'il nous sort en début de film un petit tour de rhétorique pour expliquer que s'intéresser aux étoiles c'est un peu la même chose que s'intéresser au passé chilien (?) et donc du coup le film va finalement nous faire le bon vieux coup du reportage bien tire-balle sur une période glauque de l’Histoire... Bon, après tout, pourquoi pas, mais - pitié Patricio ! - un peu de pêche et de démarche interprétative ne feraient pas de mal. Au lieu de ça on nous pond un banal documentaire du genre de ceux qui passent sur la Cinquième tard la nuit, mise à part le fait que pour justifier le passage au cinéma, on le coupe d’images plastiquement irréprochables - certes - mais qui viennent cisailler un rythme déjà proche de l'apoplexie. Pas de doute pour moi qui attend un peu de magie de la part du cinéma, ce fut là l'un de mes grands moments d'ennui de cette année. Pas méchant ce film c'est vrai, mais il n’en reste pas moins atrocement quelconque, sur un sujet maintes fois traité, et qui plus est abordé d'un point de vue très superficiel et faussement original. Peut-être certains aimeront cette camomille pour personne du troisième âge, d'autres comme moi risqueront le coma pour surdose d’insignifiance.
Créée
le 31 oct. 2017
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