Comme indiqué dans le titre, le pathos du film a eu son effet sur moi.
D'une part je trouve que le film de Annaud est un bel hommage au bâtiment en lui-même rappelant son histoire par la scènes d'expositions (constructions, chiffre, Saint-Louis, la couronne d'épine, le sacre de Napoléon, le livre de Victor Hugo, ...). Le réalisateur parvient à l’iconographie en image grâce à des plans magnifiques sur les statues, les cierges et surtout les gargouilles (ce qui rappelle l'ambiance dans Le Nom de la Rose). D'autre part c'est une lettre d'amour à nos soldats du feu qui sont parvenus à limiter la casse grâce à leur intervention. Ils doivent géré d'une part le feu de la cathédrale et le feu médiatique qui s'embrase aussi rapidement. Le scénario est ancré véritablement dans le déroulé des événements grâce aux heures qui s'affichent à l'écran (dans une police pas folle je l'avoue). Le splitscreen aide aussi à se repérer dans cette course contre la montre.
Ce qui est appréciable dans film catastrophe c'est d'inclure des images d'archives (de téléphones, de journaux télévisés, etc) de l'événement à celles générées par ordinateur qui sont invisibles à l’œil nu. Cela contribue à ancrer une forme de réalisme pour les témoins qu'on a peut-être été ce jours là, le 15 avril 2019, de près ou de loin. L'immersion réussie dans ce drame est aussi permis par les décors choisi pour leur ressemblance avec Notre-Dame : la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, la cathédrale Notre-Dame d'Amiens et la charpente de la cathédrale de Sens. Autre caractéristique incroyable du métrage : les flammes filmées sont vraies. Elles brûlent vraiment face à 12 caméras dans des morceaux de décors construits pour l'occasion. La musique de Simon Franglen est vraiment très représentative du drame auquel on assiste aussi magnifiquement ponctué par les chants religieux.
Rien à redire sur la distribution qui fonctionne bien dont Mikaël Chirinian, Jérémie Laheurte, Jean-Paul Bordes et surtout Samuel Labarthe (que j'ai adoré dans la série De Gaulle, l'éclat et le secret, 2020).
La sorcière de Paris a même droit à jouer son propre rôle dans le film. Macaron aussi.
Le faux Trump qui réclame sur son compte sur Twitter/X, l'envoi de canadairs. Ça vient d'où cette blague.