Les années 30 voient les Etas Unis s’éveiller du cauchemar de la Depression.La politique du New Deal va tenter de donner un coup de fouet à l’économie.Le film de King Vidor, semblant enchainer directement sur « la Foule »- évoque cette marche en avant, en la diluant dans un optimiste un peu béas.Il y a quelque chose de la lourdeur soviétique dans « notre pain quotidien », même si Vidor n’est pas marxiste, et si son œuvre doit plutôt être vu comme une parabole d’humanisme quaker.Le lyrisme à fleur de peau, sonnant comme un vibrato à l’unisson de la collectivité, le grand cinéaste se perçoit comme le porte-parole de l’homme de la rue, à l’image de Capra bien sûr, mais surtout du cinéaste du petit peuple que fut Ford dans les années 30 avec en point d’orgue les « raisins de la colère » quelques années plus tard.Le résultat n’en parait pas moins bancal, avec ce côté amateur d’une œuvre didactique, à l’interprétation, il faut bien le dire, le plus souvent catastrophique.