Les petits mouchoirs ne sont pas usés

Les Petits mouchoirs est l'un de mes films français préféré: un casting de luxe; un film sincère; une très belle histoire avec plusieurs thèmes intelligemment traités; un film qui nous faisait passer sous toutes les émotions. Et c'est donc 8 ans plus tard que Guillaume Canet et toute la bande remettent le couvert et c'est un pur plaisir de retrouver cette bande de potes auquel on s'identifie tous.

Canet qui est aussi l'auteur des géniaux dialogues à eu l'intelligence de faire évoluer ses personnages et ainsi de nouvelles facettes d'eux sont explorés et donc la suite facile est totalement évité. Il ne faut pas faire une suite pour en faire une ! Et çà Canet l'a bien compris: son scénario est brillant et comme pour le précédent nous fait passer par toutes les émotions tout en abordant de nouveaux thèmes. Cette évolution des personnages était donc une nécessité afin de renforcer le récit et de nous proposer des scènes qui feront ressentir aux spectateurs diverses émotions.

Côté traitement des personnages on a Gilles Lellouche désormais père seul et assagi à s'occuper de son bébé.Marion Cotillard qui de fille calme passe désormais à véritable peste (à cause des souvenirs du passé ?) et mauvaise mère pour son fils. Benoit Magimel qui est plus que jamais perdu en amour tandis que sa femme incarnée par Pascale Arbillot semble bien plus heureuse. François Cluzet désormais séparé de sa femme et dans une extrême dépression mais entourée de sa compagne la nouvelle de la bande et très convaincante Clémentine Baert. Son ex femme jouée par Valérie Bonneton est totalement libéré de toutes pressions. En fait seul Laurent Laffitte ne semble pas avoir changé toujours aussi enfantin (voir même plus) même s'il se pourrai bien qu'il soit le plus mature de la bande comme le suggère Canet...

Et pour incarner ces personnages, on retrouve avec grand plaisir l'ensemble du casting et tous sont toujours aussi parfait. La bande s’agrandit un poil avec entres autres José Garcia très convaincant mais pas assez présent; Clémentine Baert donc qui s’intègre plutôt bien mais aussi Tatiana Gousseff qui joue Catherine la pauvre mais parfaitement drôle nounou au service d'Eric. On regrette cependant la faible présence de Valérie Bonneton qui aurait pu avoir une scène de confrontation directe avec Francois Cluzet; et dont la seule scène visible entre elles et ses amis ne l'est pas vraiment. Ce dernier est bien évidemment génial et joue parfaitement bien le dépressif. Mention spéciale à Laurent Laffitte le véritable souffre douleur de ce second opus et incarnant un Antoine extrêmement drôle. Il est sans nul doute la touche d'humour du film. Quand à Marion Cotillard sans doute certain la trouveront trop expressif et dans un rôle insupportable mais pour ma part ce n'est pas le cas.

L'humour qui fonctionne d'ailleurs sans faille et cela même dans les moments les plus tristes du récit. Car l'intelligence du film est encore comme pour le précédent volet de mélanger humour et drame. Des moments forts sont présents (où les blagues perdurent) et on a même le droit à une agréable et belle surprise pour la scène finale. Enfin on peut souligner les beaux plans que nous proposent Canet et la jolie b-o.

Il s'agit donc d'une suite parfaitement réussi et pas gratuite. Une histoire travaillée en explorant de nouveaux thèmes et de nouvelles facettes de nos personnages toujours attachants, le tout dans un film mêlant brillamment les nombreuses scènes d'humour qui fonctionnent à merveille avec des scènes beaucoup plus intimes. Une suite tant attendu par les fans du premier volet et heureusement à la hauteur de celui ci. On espère donc vraiment les retrouver plus tard pour passer de nouvelles vacances car les petits mouchoirs ne sont pas usées.