8 ans après « Les Petits Mouchoirs », nos trentenaires devenus quarantenaires débarquent à l’improviste chez leur ami Max, qui va avoir 60 ans. L’occasion de déminer les rancœurs, et d’aider Max que les difficultés prennent à la gorge. Soyons directs : si vous n’avez pas aimé « Les Petits Mouchoirs », « Nous Finirons Ensemble » n’est pas pour vous. Canet garde en effet un style cohérent, bien que peut-être un peu plus dramatique, qu’il s’agisse de sa galerie de personnages, ou de sa mise en scène assez soignée, entre BO pop/rock et jolies images du Cap Ferret.
Question scénario, le film souffre des avantages et inconvénients d’être une suite. Certains personnages bénéficient ainsi d’un traitement et d’une profondeur supplémentaire après ce trou de plusieurs années. Gilles Lellouche incarne par exemple un acteur devenu désormais connu et papa, mais qui meurt d’envie de pouvoir redevenir irresponsable. François Cluzet est plus nuancé en futur sexagénaire qui a enchaîné des erreurs difficile à rattraper. On découvre également les conclusions des choix menés par le personnage de Benoît Magimel, devenu gay depuis le film précédent. A côté, d’autres n’ont pas grand intérêt, si ce n’est d’offrir le plaisir de les revoir : Joël Dupuch ou Hocine Mérabet ne servent pas à grand-chose dans l’intrigue, Laurent Laffite se contente d’être le gaffeur de service. On note enfin l’apparition de quelques (rares) nouveaux, dont José Garcia ( !) en voisin lourdaud que le scénario exploite finalement peu.
On sent également quelques séquences gratuites, qui fleurent bon le délire entre copains profitant du budget du film pour s’amuser (la séquence du parachute…). Il n’en reste pas moins que « Nous Finirons Ensemble » demeure appréciable et sensible.