Ayant un peu perdu de vue ce qui reste pour moi, le meilleur auteur de l'épopée Golden Moustache, c'est avec un intérêt sincère que je découvris son projet de long métrage. Pari gagnant, on l'espère afin de lui assurer la place qu'il mérite dans le milieu des scénaristes - place grandement méritée.


Ce qui à mon sens à toujours caractérisé le travail de FloBer, c'est sa capacité à manœuvrer des émotions pas forcément évidentes (surtout sur un format court à la YouTube) mais dont le format long métrage permet beaucoup plus de libertés. Typiquement, ce qui définirait ce film, c'est la mélancolie. Un couple qui a su vivre avec passion qui décuve 20 ans plus tard et affronte les non-dits, les regrets et l'épilogue d'une histoire.


Pour donner vie à ce couple, quelle franche réussite d'avoir convoquer ces deux acteurs. Garcia et Gainsbourg forme un duo gagnant, mêlant leur talent assuré à un texte de qualité. Je suis vraiment satisfait de voir Garcia dans des rôles moins humoristiques (même si ce film ne manque pas de moments drôles, voire très drôles). S'il n'a plus grand chose à prouver dans sa carrière, il gagne à consacrer du temps à de tels rôles.


Quant à Gainsbourg, que dire ? Impériale.


En face de ces monuments, la jeune garde incarnant les enfants du couple de démérite pas. Nous verrons bien ce que réserve la suite de leur carrière. Mention spéciale à Lily Aubry, responsable de l'un des plans les plus drôles du film (la caricature punaisée sur son mur et finalement retiré). Bien joué, FloBer, j'ai ris.


Un des autres points du film que je salue, c'est l'utilisation de la musique tout au long du film. L'idée de l'utiliser pour couper certains dialogues est surprenante mais globalement bien utilisée. La photographie est quant à elle, maîtrisée. Le décors majoritairement péri-urbain ne permet pas non plus beaucoup de fulgurance, je ne m'étendrai donc pas là-dessus.


On remarquera avec malice que FloBer a plus ou moins cherché à caser tous ces potes dans le film. Mignon. Ce qui me permet d'arriver à la deuxième mention spéciale : Adrien Ménielle, cœur sur toi.


Conclusion, votre honneur ? Allez voir ce film et soutenez ce scénariste / réal, le cinéma français n'attend que ce genre de profil.


Note de fin de critique : je passe ma note de 7 à 8 pour les encouragements du jury.

BlackHornet
8
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le 15 avr. 2024

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BlackHornet

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