Difficile de savoir quoi penser de ce film, qui commence comme une chronique familiale orientale, se poursuit par un drame politique, tourne à la farce (Alexandre Astier qui joue le Chah d'Iran sur le mode Kaamelott) et se termine en hommage touchant à l'intégration.
Le film a des difficultés à trouver le ton juste sur la durée, mais il est vraiment très difficile de ne pas se laisser toucher à un moment ou à un autre par l'humanité des personnages, la justesse d'une scène ou le caractère édifiant d'une situation.
On navigue donc des presque larmes (l'assassinat des amis) au presque rire (Chokri et sa manie du vol de vêtement) jusqu'à l'épilogue émouvant qui met en relation les images du film et les photos des personnes ayant inspiré chaque personnage. Ce qu'on pensait avoir été dessiné à trop gros traits (la fresque sur l'immeuble par exemple), s'avère alors tout à fait réel, et donne a posteriori au film un caractère fort respectable.
Touchant et amusant, à défaut d'être bouleversant.