Alors voilà, je me lance.
Par une suite de circonstances positives (des places UGC à six euros et une copine trop chouette pour m'accompagner) j'ai pu m'assoir dans une salle de cinéma qui diffusait Nous trois ou rien le premier film de Kheiron. Et bien, je suis heureuse d'avoir posé mes fesses dans un de ces fauteuils !
Ce film fait du bien. Mais vraiment.
Kheiron que je ne connais que par la série Bref a selon moi tout compris. Il a compris
comment on pouvait faire un bon film français et parler de culture, de différences sociales sans pour autant rentrer dans la dénonciation ou la stigmatisation nulle.
Ce film parle de belles choses, il m'a fait vivre de belles choses. A un moment je ne savais plus si je pleurais parce que toute cette histoire était bien trop triste ou à l'inverse parce qu'elle était bien trop belle ! Oui parce que ce film est drôle, vraiment. Gérard Darmon est au plus haut de sa forme, il colle exactement au personnage. On retrouve aussi Leila Bekhti, plutôt imposante, qui vit le film.
Le film passe vite, trop vite. Tout est bien ficellé, accordé. On ne souffle quasiment pas, les évènements s'enchainent.
Kheiron doit être content. Il a pu raconter sa propre histoire à des milliers de personnes et il a fait comme il voulait de A à Z. Et c'est sûrement pour cela que le film marche, parce qu'il a tout raconté tel quel, sans chercher à dire quoi que ce soit, directement je parle. Parce que bien sur, on ne peut pas ne pas faire de rapport avec l'actualité. Il y a encore beaucoup de "bébé Kheiron"... Je finis par rajouter que le générique est très intelligent et qu'il continue de donner du poids à l’œuvre jusqu'à la fin.
Je ne sais pas si cette critique servira à quelque chose mais moi j'ai apprécié l'écrire. C'est l'essentiel.
Seulement, si vous avez besoin de fraîcheur et d'un grand smile à la fin d'une séance de cinéma, asseyez vous aussi dans un de ces fauteuils.
(Mention spéciale à Alexandre Astier, il est classe).