Quand la meilleure partie d'un film se résume en grande partie à sa bande originale, évidemment ça pose problème. Et hormis un message très discret sur le "faux rêve américain", il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.
A commencer par les dialogues, d'une indigence rare, et qui à force de vouloir paraitre naturels finissent par être totalement grotesques. Gros souci également au niveau de la mise en scène : Nous York ne présente qu'une succession de scénettes, pour la plupart sans aucun intérêt, si bien qu'on ne rit presque jamais, ou alors de force. Aucun fil conducteur, aucune unité, le spectateur a donc bien du mal à rentrer dans ce trip entre amis.
Alors évidemment, si je mets 4/10, c'est qu'il y a quelques trucs à sauver, par exemple les acteurs, qui semblent s'éclater et qui parviennent de temps en temps à partager leur bonne humeur. Egalement quelques idées germent ci-et-là sur le rêve américain, sur les longues distances qui séparent nos personnages de leur ville d'orgine, sur les liens familiaux... Mais encore une fois, c'est bien trop léger, alors que les efforts auraient justement dû avoir lieu sur ces points-là, et non sur leurs trips personnels. Enfin, on peut noter une photographie pas trop ratée, offrant quelques plans singuliers de New-York.
Au final, Géraldine Nakache, qui a voulu surfer sur la vague Tout Ce Qui Brille, a quelque peu raté son objectif, en offrant un film trop personnel, un film de potes fonctionnant à coup de private jokes, qui a le malheur de laisser le spectateur sur le bord de la touche, alors qu'il ne demandait qu'à rentrer dans le trip et à faire partie de la bande. Dommage.