Cédric Jimenez revient très vite au cinéma avec Novembre. Un an quasi jour pour jour après la claque Bac Nord et les nombreuses polémiques qui l'avaient alors injustement émaillées.
On appréhendait le traitement des attentats du 13 novembre, tel celui des cités de Marseille avait été d'une force rare. Une force rare ne serait-ce que dans le cinéma français d'aujourd'hui.
Les véhémentes critiques de Bac Nord ont ici gagnées une bataille puisque le réalisateur aborde son nouveau film d'une manière totalement contraire. A tel point que le sujet si sensible des attentats de Paris se retrouve désincarné. Un comble. Le film pourrait ainsi narrer n'importe quelle fiction banale... On se demande donc pourquoi Jimenez a choisi de réaliser un film sur ce funeste 13 novembre si ce n'est pour rester à ce point en surface. Est-ce par pudeur ou par prudence ? Certainement les deux.
De ce fait, Novembre dressent des personnages désincarnés interprétés par des acteurs en total retrait, excepté le personnage bienvenu d'Anaïs Demoustier. L'intrigue est poussive et la réalisation bien trop classique. D'ailleurs, la structure du récit et la réalisation développent l'impression d'un pastiche de Zero Dark Thirty.
Novembre est sans attrait aucun, sans identité aucune. Frappé par une forme de politiquement correcte qui rappelle les codes de la bienséance.