Petite série B française en mode action-polar, "Nuit blanche" lorgne du côté de ses concurrents "A bout portant" (Fred Cavayé, 2010) pour le pitch et "Une nuit" (Philippe Lefèbvre, 2012) pour l'unité de temps.
En effet, comme son titre l'indique d'emblée, on embarque avec une poignée de personnages borderline pour une longue nuit de poursuite et de castagne, au sein d'une immense discothèque.
Le concept de "Nuit blanche" représente aussi sa limite, puisque les péripéties successives vont finir par se ressembler, malgré les efforts du réalisateur Frédéric Jardin, qui ne manque pas d'idées pour dynamiser sa mise en scène.
En conséquence, le film se laisse suivre sans véritable ennui, avec même quelques morceaux de bravoure réjouissants (une baston homérique dans les cuisines, un accident de la route, quelques punchlines bien envoyées), mais l'ensemble apparaît quand même assez vain, d'autant que les maladresses et les fautes de goût ne manquent pas. Ainsi, la scène où Tomer Sisley maltraite sa jeune collègue n'a par exemple aucun intérêt, et s'étire de façon embarrassante.
Du côté du casting, si l'on se réjouit de retrouver quelques gueules dans les seconds rôles (Julien Boisselier, Serge Riaboukine, Joey Starr, Laurent Stocker...), on reste assez sceptique sur la performance de Tomer Sisley qui campe le héros, trop lisse et trop fade pour emporter l'adhésion, surtout qu'il faut en prime se fader l'agaçant Samy Seghir dans le rôle du fiston.
On se consolera avec les fugaces apparitions de la ravissante Pom Klementieff, et avec la présence de la blonde Lizzie Brochéré.
Au final, "Nuit blanche" s'avère donc un thriller assez divertissant mais très vite oublié.