La rencontre improbable, gare de l'Est, entre une jeune femme tout juste sortie de prison et un présentateur vedette de la télé tout juste honoré par ses pairs d'un "dandy d'or", est le début d'une nuit d'ivresse burlesque -premier acte- conclue par un réveil le lendemain matin dans l'appartement de Jacques Belin-second acte- où la lucidité reprend ses droits...
La deuxième partie de la pièce de Josiane Balasko est peut-être la plus drôle, sur un mode par moments vaudevillesque, où Belin doit composer avec l'importune Frède, jouée par l'autrice elle-même. Cette adaptation pour le cinéma relate les frasques avinées d'un duo mal assorti. Entre chamailleries et complicités alcoolisées -le titre du film et de la pièce éponyme n'est pas usurpé- Belin (Thierry Lhermitte), mufle et égoiste, tel que se doit de l'être une star insignifiante de la télé, fait subir à Frède, brave fille un peu vulgaire, sa grossièreté et des humiliations. Le tandem de comédiens fonctionne bien, mais sa verve et sa truculence inclinent parfois, malgré les dialogues incisifs, vers une trivialité pas toujours efficace.