Nuit et brouillard au Japon par Teklow13
Oshima, après sa trilogie de la jeunesse très imprégnée à la fois du cinéma américain de Ray et de celui de Godard période A bout de souffle, avec une vraie nervosité et une recherche de liberté et de fraicheur dans le découpage, réalise un autre film sur la jeunesse japonaise d’après-guerre.
Ce film-là s’éloigne des précédents et pose les bases du Oshima à venir. Cadre étouffant et clos, amplifié par la gestion de la lumière créant des abstractions dans le plan, le mouvement constant des plans séquences et guidé uniquement par le flot de paroles et les échanges interminables, à la fois entre les différents protagonistes, mais aussi entre les différents époques, le film étant constitué d’innombrables flash back.
Si je trouve la forme passionnante, j’ai un peu plus de mal à me raccrocher au fond du film, intensément politique, anarchique, sur ces jeunes japonais révolutionnaires.
Mais ça me plait.