D'un ennui, mais d'un ennui...
Paul Vecchiali m'a toujours intéressé, à cause de sa marginalité, de son obstination à faire des films en dehors de toutes coteries. C'est parfois très réussi, parfois moins. J'ai aimé Rosa la Rose, ou des films comme Once More, avec la divine Florence Giorgetti.
Mais avec Nuits Blanches sur la jetée je dois dire qu'il nous plonge dans un abime d'ennui. Adaptant une nouvelle de Dostoïevski, Les nuits blanches, il n'est pas parvenu à transcrire sous forme cinématographique le texte magnifique du grand écrivain russe, ce qui aboutit à une espèce de bouillie où les comédiens récitent péniblement le texte retouché par Vecchiali, pendant de long plans fixes très assommants, et il ne se passe à peu près rien, à part les lancinantes récitations des deux acteurs, qui semblent complètement perdus.
Alors évidemment, on reste perplexe devant les dithyrambes des journaleux de Libération et autres organes de presses dogmatiques, pour lesquels il ne faut surtout pas dire de mal d'intouchables comme Vecchiali ou d'autres.